Toute la mémoire du monde – Bilan

Toute la mémoire du monde – 2ème édition – Festival International –  Du 03 au 08 décembre 2013 à la Cinémathèque Française et « Hors les murs ».

toute la mémoire du monde 2013

Moment privilégié qui met l’accent sur les grandes questions techniques qui préoccupent cinémathèques et archives mais aussi bien évidemment laboratoires techniques, éditeurs, distributeurs, exploitants et cinéphiles, le festival « Toute la mémoire du monde » a une fois de plus, cette année encore, proposé une programmation exceptionnelle en donnant à voir aux spectateurs les chefs d’oeuvre comme les œuvres moins connues (curiosités, raretés et autres incunables) du patrimoine cinématographique mondial.

Créé par La Cinémathèque française en partenariat avec le Fonds Culturel Franco Américain et avec le soutien de ses partenaires institutionnels et les ayants droit essentiels aux questions de patrimoine, ce festival est incontournable pour les cinéphiles passionnés, les amoureux du patrimoine cinématographique, les archivistes, les historiens, les chercheurs et tant d’autres. En proposant un panorama des plus belles restaurations réalisées à travers le monde, il nous fait prendre toute la mesure de la richesse incommensurable de cet Art qui n’a de cesse de témoigner tout en se réinventant tout le temps.

Invité d’honneur du Festival, William Friedkin est venu présenter pour la séance d’ouverture, son film Sorcerer (Le Convoi de la Peur, 1977) dans une version restaurée. Film à propos duquel il a également proposé une Master Class le lendemain soir. Une carte blanche donnée au cinéaste a permis aux spectateurs de le rencontrer, de dialoguer avec lui et d’échanger sur les films de son choix, les œuvres qui l’ont marqué. Nous reviendrons plus en détail sur les choix de William Friedkin pour sa carte blanche plus loin…

L’excellente programmation proposait entre autres cette année, des débats, des rencontres, des séances ciné-concerts, des ateliers et des tables rondes sur les méthodes et techniques de restauration et de numérisation de la Cinémathèque Française ou encore de Gaumont-Pathé-Archive avec l’aide du concours de l’Etat et du Centre National du Cinéma (CNC). Plus largement, c’est également les travaux de recherche, de collecte, de restauration et de sauvegarde qui sont mis en lumière ici et dont les questions sont au cœur même des enjeux de la « mémoire ». « Mémoire » qui, inévitablement, pose la question de la transmission du patrimoine cinématographique au public. Le cinéma possède et permet d’offrir à l’Homme une « mémoire » du monde, une « mémoire » de son histoire. Le Cinéma est un témoin de l’Histoire. Le patrimoine est précieux. Ces « actions » sont donc essentielles. Elles permettent non seulement aux spectateurs de découvrir quelques-uns des secrets de la restauration mais surtout de favoriser le lien entre les œuvres qui fondent  notre « mémoire » et les cinéphiles. Permettre au public de découvrir ou de redécouvrir sur grand écran de nombreux films restaurés. La technologie au service de la mémoire cinématographique permet au spectateur d’assister à des projections sublimes d’œuvres exceptionnelles et rares. A l’instar de dispositifs tels que « Collège au Cinéma » destinés au jeune public, le rôle d’une telle manifestation relève du travail d’éducation à l’image.

Il faut connaître notre passé car notre patrimoine nous aide à comprendre notre présent. Rien ne se crée aujourd’hui et rien ne se créera demain sans l’héritage d’hier.

Fanny et alexandre

L’ambition et l’objectif du festival « Toute la mémoire du Monde », qui aurait également pu s’appeler « à la recherche du temps perdu », sont à l’image de ces mots d’Alain Resnais : « …Maintenir vivante et vive la mémoire universelle des œuvres cinématographiques. ».

En association avec l’Association Française des Cinémas d’Art et Essai (AFCAE) et l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma (ADRC), le Festival à offert aux spectateurs la possibilité d’assister à des projections « Hors les murs » de la Cinémathèque, dans dix salles de cinéma Art et Essai de France, à Paris (au Grand Action et au Reflet Médicis), en Île-de-France ou encore en province comme au cinéma Lux à Caen. Des salles qui œuvrent et participent activement à la défense de la culture cinématographique au quotidien.

Cinq jours durant, le festival a proposé une quarantaine de séances de films rares ou restaurés répartis en différentes sections. Dans la section « Restaurations et Incunables », on a par exemple pu voir Fanny et Alexandre (1981) de Ingmar Bergman, restauré numériquement en 2K par Gaumont, Partie de campagne (1936) de Jean Renoir, restauré par Les Films du Panthéon, Fleurs d’Équinoxe (1958) de Yasujirô Ozu, que Carlotta ressort en salles en 2014, La Dernière Séance (The Last Picture Show, 1971) de Peter Bogdanovich, restauré par Sony Pictures,…

fantomas

Notons également la programmation de la « Nuit Fantomas » lors de laquelle ont été projeté les cinq épisodes du sérial réalisé par Louis Feuillade en 1913-1914 et restauré par Gaumont Pathé Archives et le CNC en collaboration avec La Cinémathèque française ou encore, Le Festin des Huîtres, entretien inédit des Pink Floyd au studio Europa-Sonore à Paris en décembre 1971, réalisé par Adrian Maben, réalisateur franco-écossais à qui l’on doit le cultissime Pink Floyd : Live at Pompéi (1972). Mais, au cœur même du festival, c’est la projection de Shoah (1985) de Claude Lanzmann qui prend tout son sens. Ce monument mémoriel radical, numérisé en 4K et restauré à partir du négatif original 16mm par Why Not Productions avec le concours de Caroline Champetier, directrice de la photographie et assistante sur Shoah, était ici à sa place.

Un hommage à la Cineteca Di Bologna (la Cinémathèque de Bologne), qui, née il y a cinquante ans, s’est hissée au rang des plus grandes archives internationales a permis aux spectateurs d’effectuer, au travers d’un programme de courts métrages du cinéma muet italien, un grand tour d’Italie, mais aussi de découvrir son extraordinaire « Projet Chaplin » ou encore de voir les restaurations de films comme Païsa (1946) de Roberto Rossellini ou La Propriété, c’est plus le vol (La proprietà non è più un furto, 1973) de Elio Petri.

La section « Couleurs du Cinéma Muet » donnait quant à elle la possibilité de voir et de découvrir les nombreux procédés de colorisations de films : De l’autochrome Lumière au Technicolor en passant par le chronochrome Gaumont, le pochoir ou encore les films peints à la main. Du programme Georges Méliès à L’Éventreur  (The Lodger : A story of the london fog, 1927) de Alfred Hitchcock en passant par Les Ailes (Wings, 1927) de William A. Wellman, plusieurs projections ont donné lieu à des séances ciné-concerts avec des accompagnements exceptionnels à l’orgue de cinéma.

A l’occasion du Centenaire du cinéma indien, avec le concours de l’Ambassade de l’Inde, « Toute la mémoire du monde » a rendu hommage à Raj Kapoor, le showman. Acteur, réalisateur, producteur légendaire et fondateur de R.K. Films à l’âge de 23 ans, Raj Kapoor est l’un des plus grands maîtres de l’Âge d’or du cinéma indien. Il est la clef de voûte du cinéma commercial hindi de Bombay, plus tard appelé Bollywood. Influencé par l’expressionnisme allemand et le néo-réalisme il aimait le cinéma d’Orson Welles, de Vittorio De Sica ou encore de Frank Capra et bien évidemment de Charlie Chaplin dont il s’est inspiré pour créer un personnage dans Awaara (Le Vagabond) en 1951.

Costa-Gavras, William Friedkin, Serge Toubiana, JF Rauger
Costa-Gavras, William Friedkin, Pierre Hodgson, Jean-François Rauger et Serge Toubiana

C’est à l’occasion de la restauration de son film Sorcerer (Le Convoi de la Peur, 1977) que William Friedkin a été invité par le festival. Avec la présentation de son film en ouverture de la manifestation, sa carte blanche (qui comptait cinq chef-d’œuvres de l’histoire du cinéma) et sa Master Class, ce grand cinéaste du « Nouvel Hollywood » était au cœur même de cette deuxième édition de « Toute la mémoire du monde ». C’est avec un réel plaisir et une émotion sincère, partagés par le public, que William Friedkin est venu passer la semaine à la cinémathèque. Chacune de ses remarquables interventions était tout aussi passionnante qu’enrichissante. Disponible et aimable avec chacun, on le sentait heureux et « fier » d’être là. Dès son accueil par Costa-Gavras, Président de la Cinémathèque Française, Serge Toubiana, Directeur Général de la Cinémathèque Française et Jean-François Rauger, Directeur de la programmation de la Cinémathèque Française, lors de la séance d’ouverture, on a découvert un homme enthousiaste, heureux et ému d’être là, passionné et plein d’humour.

SORCERER

Restauré en 4K par Warner Bros. sous la direction de William Friedkin, Sorcerer a été influencé autant par Le Trésor de la Sierra Madre (The Treasure of the Sierra Madre, 1948) de John Huston que par Le Salaire de la peur (1953) de Henri-Georges Clouzot. Quatre hommes de nationalités différentes, chacun recherché par la police de son pays, s’associent pour conduire un chargement de nitroglycérine à travers la jungle Sud-américaine. Plus qu’un « remake » exacerbé du film de Clouzot, Sorcerer est une nouvelle version du film. Une nouvelle interprétation du roman de Georges Arnaud. Au début des années 70, avec une poignée de nouveaux réalisateurs, Friedkin règne en maître à Hollywood. Il a obtenu l’Oscar du meilleur réalisateur en 1971 pour French Connection et le succès planétaire que l’on sait avec L’Exorciste en 1973. Il est alors persuadé qu’il peut tout faire. Tout lui semble possible et autorisé. Mais l’histoire de ce film va très vite se transformer en cauchemar pour son auteur. De sa préparation tumultueuse (trois des quatre comédiens initialement prévus pour le film vont renoncer à y participer pour diverses raisons) à sa sortie catastrophique (mal accueilli par la critique et par le public à l’époque, il ne restera qu’une semaine à l’affiche avant d’être déprogrammé des salles pour être remplacé par un « petit » film de science-fiction : Star Wars), en passant par son tournage apocalyptique (Guerre civile, démissions, climat et nature hostiles, maladies, épuisement…), l’aventure de Sorcerer est à rapprocher de celle qu’a pu connaître son confrère et ami Francis Ford Coppola avec Apocalypse Now (1977-79). L’incroyable scène en pleine tempête de la traversée en camion du pont menaçant de s’effondrer est non seulement la scène la plus importante du film (12 mn) mais également la scène la plus difficile et compliquée que Friedkin ait eu à tourner dans toute sa carrière. L’échec du film stoppa net le pouvoir du réalisateur sur les studios et le plongea dans la dépression. C’est alors qu’il s’exila en France, à Paris. Longtemps poursuivi par une réputation de film maudit, amplifiée par la difficulté à le voir dans de bonnes conditions pour des raisons techniques et juridiques (deux studios, Universal et Paramount, se partageant les droits) , Sorcerer est devenu aujourd’hui ce que l’on appelle plus communément, un film culte. Mythique. Ce qui à l’époque, pour son auteur, devait être son chef-d’oeuvre est toujours aujourd’hui celui qu’il considère comme son meilleur film.

Bruno Cremer Sorcerer

C’est probablement également ce qu’ont pensé les spectateurs à l’issue de la projection. Projection qui, soit dit en passant, était d’une qualité à l’image même du film : Stupéfiante ! Six mois de travaux de restauration ont été nécessaires pour obtenir ce résultat impeccable, au plus près de la version originale. Les meilleurs conditions pour redécouvrir ce chef-d’oeuvre bien ancré dans son époque seventies jusque dans sa B.O. signée Tangerine Dream (on pense à Pink Floyd et à Goblin) qui sublime le côté expérimental des images de Friedkin et permet au spectateur de vivre une impressionnante expérience sensorielle. Sorcerer impose le style de Friedkin qui, en vrai précurseur, propose aux spectateurs de vivre de nouvelles expériences. Un film pessimiste et pesant où l’atmosphère semble empreinte d’un réalisme magique et maléfique. La tension permanente du film, du plan d’ouverture (sur un totem primitif de sorcier) à la toute fin, doit également beaucoup au travail de Walon Green, scénariste de La Horde Sauvage (The Wild Bunch, 1969) de Sam Peckinpah.

Un véritable film d’auteur, radical dans ses choix esthétiques et narratifs, qui reste dans le même temps un film monumental et spectaculaire.

Pour sa carte blanche, William Friedkin a choisi des films qui lui sont chers, qui l’ont à la fois influencé dans sa vie et dans son travail. Il confie les voir plusieurs fois par an. En y regardant de plus près on constate que ces derniers traitent tous d’une certaine manière des thèmes que le cinéaste développe lui aussi dans son oeuvre : l’obsession, la paranoïa ou encore les peurs irrationnelles. C’est avec enthousiasme et passion qu’il présentera ces films au public en accompagnant chacune de ses interventions d’anecdotes drôles et croustillantes sur le cinéma en général et sur ses auteurs en particuliers.

le samourai

Le Samouraï (1967) de Jean-Pierre Melville, avec Alain Delon, François Périer, Nathalie Delon, Catherine Jourdan,…

Restauré par Pathé en 2011, le négatif a été scanné en 4K au laboratoire LTC, puis restauré en 2K afin d’obtenir la meilleure résolution. L’étalonnage a été supervisé par Pierre Lhomme, chef opérateur qui a travaillé avec Jean-Pierre Melville sur L’Armée des ombres (1969).

Jef Costello, tueur à gages, est arrêté par la police après avoir exécuté un nouveau contrat : l’assassinat d’un gérant de boite de nuit. Il est relâché faute de preuves et malgré la présence de témoins. Mais les commanditaires du meurtre décident par précaution de le faire tuer a son tour.

« Le Samouraï est un film intense et poétique sur la vie intérieure d’un tueur à gages, interprété par Alain Delon dans ce qui me semble être son meilleur rôle. Il s’agit du film de gangster existentialiste par excellence, à la fois classique et glacé. Depuis sa sortie, ce film a exercé une influence majeure sur les cinéastes du monde entier, dont moi. »

William Friedkin

Il précisera aux spectateurs que le film sorti aux Etats-Unis quatre ans plus tard dans le sillage du succès du Parrain sous le titre The Godson (Le Filleul). « Hollywood ne respecte rien. Ils pensent avoir inventé le cinéma mais n’ont inventé que son commerce. (…) Sans ce film je n’aurais probablement pas fait French Connection ou Killer Joe. Pour beaucoup de cinéastes (Michael Mann, Jim Jarmush, Nicolas Winding Refn ou encore John Woo), Jean-Pierre Melville est un dieu. »

le trésor

Le Trésor de la Sierra Madre (The Treasure of the Sierra Madre, 1948) de John Huston, avec Humphrey Bogart, Tim Holt, Walter Huston, Bruce Bennett,…

Deux aventuriers américains s’associent avec un vieil homme pour exploiter un filon d’or dans la Sierra Madre.

« Le Trésor de la Sierra Madre et Le Samouraï délivrent avec simplicité deux histoires qui partagent le même sens moral. Tous deux explorent la limite fragile qui sépare le bien et le mal, au cœur d’un monde maudit. Le Trésor de la Sierra Madre est le film incontournable sur l’avidité et l’un des meilleurs films à suspense jamais réalisés. Les interprétations de Humphrey Bogart et de Walter Huston figurent parmi les plus remarquables du cinéma américain.

William Friedkin

« Je regarde ce film une dizaine de fois par an. Je peux vous le dire aujourd’hui, je pense que Le Trésor de la Sierra Madre est mon film préféré. (…) Je me souviens de ce que m’a dit un jour John Huston lors d’une rencontre : « Nous avons quelque chose en commun dans notre travail et notre façon d’aborder le cinéma. Nous faisons des films pour le public. Ne vous attendez pas à voir un jour vos films projetés dans une cinémathèque ».

Martin Laudau Woody Allen

Crimes et Délits (Crimes and Misdemeanors, 1989) de Woody Allen, avec Martin Landau, Anjelica Huston, Woody Allen, Alan Alda, Mia Farrow,…

Un ophtalmologiste respectable craint que sa maîtresse ne dévoile leur liaison. Un documentariste incompris s’éprend d’une productrice.

« Woody Allen est, selon moi, le cinéaste américain le plus intéressant depuis les années 1960. Bien que principalement connu pour ses comédies, son film Crimes et délits (1989) est étrangement sombre et existentiel. Il brouille les frontières entre le bien et le mal, entre la compassion et le meurtre de sang-froid. »

William Friedkin

« Woody Allen est un ami de cinquante ans. Il est à mon avis le plus grand cinéaste contemporain. Encore aujourd’hui, je ne comprends pas qu’un tel génie puisse être aussi mauvais au poker. Qu’est-ce que j’ai pu lui prendre comme argent en jouant avec lui toutes ces années ! »

Warren Beatty

A cause d’un assassinat (The Parallax View, 1974) de Alan J. Pakula avec Warren Beatty, Hume Cronyn, William Daniels, Paula Prentiss,…

A Seattle, le jour de la fête de l’Indépendance, le sénateur Carroll est assassiné. Trois ans plus tard, après les disparitions successives de plusieurs témoins clés, le journaliste Joe Frady, d’abord sceptique a l’idée d’une conspiration, entame une enquête qui révèle peu à peu l’envergure du complot.

« À cause d’un assassinat met en scène un complot au cœur du gouvernement américain  et des bureaux d’affaires. Lors de sa sortie en salles en 1974, le film a divisé la critique et le public, nombreux sont ceux qui mirent en doute sa crédibilité. Il est apparu peu après les assassinats de John et Robert Kennedy et de Martin Luther King, Jr. Aujourd’hui encore, il conserve la force d’un thriller bouleversant, plus vraisemblable que jamais. »

William Friedkin

« The Parallax View est un titre à double sens. Pour les plus jeunes, il est nécessaire de savoir que la « vision parallax » était la différence entre ce que filmait l’objectif et ce que voyait l’œil en contrôle, à l’arrière, dans le cadre de l’appareil. Le titre insiste donc sur la différence entre la réalité et ce que l’on voit. La vérité est enfouie et il est difficile de la dévoiler ».

JStewart K Novak Vertigo

Sueurs Froides (Vertigo, 1958) de Alfred Hitchcock, avec James Stewart, Kim Novak, Barbara Bel Geddes, Tom Helmore,…

A San Francisco, Scottie, un ancien policier souffrant d’acrophobie est engagé pour filer Madeleine, la femme d’un ami. Il la suit jusqu’à l’obsession.

« Vertigo est le film de Hitchcock le plus complexe. En 1958, le public s’attendait à un film à suspense romantique et le rejeta, l’estimant trop ambigu. Il est aujourd’hui considéré comme le chef-d’oeuvre d’Alfred Hitchcock, son film le plus personnel, mettant en scène, plus que tout autre film, ses propres obsessions.

William Friedkin 

« Vertigo est une adaptation du roman de Boileau-Narcejac D’entre les morts. En octobre 1956, lorsque la Paramount achète les droits du roman, Hitchcock est l’une des personnalités les plus influentes de Hollywood. On dit même que les deux romanciers auraient spécialement imaginé leur récit pour le cinéaste, qui n’avait pu acquérir les droits de leur précédent roman, Les Diaboliques, mis en scène par Henri-Georges Clouzot. (…) Un conseil pour les étudiants en cinéma : lâchez vos cours et étudiez, analysez l’oeuvre d’Hitchcock. Tout le cinéma y est présent. »

Cette seconde édition du Festival « Toute la mémoire du monde » a rassemblé 8000 spectateurs en 40 séances. Un succès ! Une troisième édition est d’ores et déjà annoncée pour 2014. Parions que les spectateurs enchantés par cet événement répondront encore plus nombreux présent à l’appel de la prochaine manifestation.

Steve Le Nedelec

 

 

 

 

 

 

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