PIFFF 2018 – Jour 5

Samedi 08 décembre 2018

Au programme aujourd’hui : Des Courts-Métrages Français et Internationaux en Compétition ; une habile relecture des genres ; un drame fantastique franco-marocain ; un thriller horrifique suédois « inspiré de faits et de mensonges » et une Séance Interdite pour le treizième volet d’une franchise initiée en 1989. 

11h00 : Courts-Métrages Français – En Compétition

14h00 : Freaks – Etats-Unis – En Compétition

 Maintenue à l’écart du monde extérieur par son père, la petite Chloe n’a jamais quitté le confort relatif de la maison familiale. Ultra-protecteur à en devenir inquiétant, celui-ci lui répète qu’elle est différente et que tout ce qui se trouve de l’autre côté de la porte d’entrée représente une menace. Attirée par la musique du marchand de glaces en bas de la rue, Chloe va braver l’interdit paternel et découvrir la vérité sur sa condition de vie.

Le reboot de la franchise Leprechaun, le film de zombies Dead Rising… le tandem Lipovsky / Stein n’a de cesse de revisiter avec les moyens du bord et une énergie folle, le panthéon de leur culture nerd. Freaks est une relecture habile et maîtrisée de plusieurs genres à la mode. Aux côtés de la jeune Lexy Kolker, l’impressionnant casting rassemble les comédiens Emile Hirsch (Les Seigneurs de Dogtown, Alpha Dog, Into The Wild, Harvey Milk, Killer Joe, Savages, The Jane Doe Identity,…), Bruce Dern (Pas de printemps pour Marnie, The Trip, Pendez-les haut et court, On achève bien les chevaux, Silent Running, Gatsby le magnifique, Complot de Famille, Black Sunday, The Driver, Dernier Recours, Monster, Twixt, Django Unchained, Nebraska,…) ou encore Amanda Crew. Invités du Festival, les réalisateurs et scénaristes Adam B. Stein et Zach Lipovsky et la comédienne Lexy Kolker seront présents lors de la projection du film.

16h30 : Courts-Métrages Internationaux – En Compétition

19h00 : Achoura – Maroc / France – En Compétition – Première Mondiale :

Quatre gosses jouent à se faire peur et se rendent dans une demeure condamnée, réputée maudite. L’un d’eux disparaît dans des circonstances mystérieuses. Les trois survivants refoulent le souvenir de ce qui a bien pu se passer, jusqu’à ce que Samir ne ressurgisse soudainement 25 ans plus tard. La bande recomposée va alors devoir se confronter à son terrifiant passé en affrontant une créature issue d’une terrible légende marocaine.

Après le remarqué Mirages présenté en compétition officielle au Festival de Gerardmer en 2010, le deuxième long-métrage de Talal Selhami navigue entre l’enfance et l’âge adulte et entre la France et le Maroc. Mêlant prises de vue réelles et animation, Achoura est un drame fantastique qui se concentre principalement sur son impact émotionnel et prend à contre-pied les attentes du spectateur. Le casting d’ Achoura est composé de Sofiia Manousha, Omar Lotfi, Younes Bouab ou encore Ivan Gonzalez. Invités du Festival, le réalisateur et scénariste Talal Selhami, le compositeur Romain Paillot, l’actrice Sofiia Manousha et l’acteur Ivan Gonzalez seront présents lors de la projection du film.

21h30 : Lords of Chaos – Grande-Bretagne / Suède – Hors Compétition – Première Française.

Dans le climat beaucoup trop apaisé de la Norvège des années 1990, Euronymous fonde le groupe Mayhem et devient l’épicentre de la nouvelle scène black métal norvégienne. Sa rencontre avec Varg Vikernes, l’homme derrière le projet musical Burzum, va précipiter les membres de son cercle dans une surenchère criminelle.

Un temps dévolu à Sono Sion, l’adaptation du livre controversé Les Seigneurs du Chaos de Michael Moynihan et Didrik Søderlind échoit finalement à Jonas Åkerlund. Clippeur talentueux ( pour Madonna, U2, Paul McCartney, Beyonce,…), réalisateur du film culte Spun en 2002, mais aussi de The Horsemen en 2009 ou encore Small Apartments en 2012, ancien batteur du groupe de black métal suédois Bathory, Åkerlund choisit ici d’observer avec une distance à mi-chemin entre causticité et hébétude et de raconter par une voix off cette histoire qui aura marqué celle de la Norvège. En introduction au film, une inscription apparaît sur l’écran : « Inspiré de faits et de mensonges ». Comment un enfant de la classe moyenne aisée a pu finir en sataniste mettant le feu aux églises ? En effet, malgré un procès très médiatisé impliquant les membres du groupe, la majeure partie de ce qui s’est passé au sein de ce dernier au début des années 1990 restera à jamais un mystère. Avec Rory Culkin (Signes, Mean Creek, Down in the Valley, Scream 4,…), Emory Cohen (The Gambler, Detour,…), Sky Ferreira (The Green Inferno,…), Jack Kilmer (The Nice Guys,…), Valter Skarsgard, Anthony De La Torre, Sam Coleman,…

00h00 : Puppet Master : The Littlest Reich – Grande-Bretagne / Etats-Unis – La Séance Interdite – Première Française.

Edgar, auteur de cartoon en panne d’inspiration, se rend avec sa petite amie et son collègue relou à une convention commémorant les 30 ans écoulés depuis les meurtres commis par les poupées maléfiques nazies d’André Toulon. La nuit venue, les pièces de collection prennent vie et se livrent à un nouveau carnage méchamment graphique.

Réalisé par Sonny Laguna et Tommy Wiklund, Puppet Master : The Littlest Reich est le treizième film de la franchise Puppet Master, initiée en 1989 par David Schmoeller. Le scénario de ce dernier se paie les services de S. Craig Zahler, l’auteur de Bone Tomahawk, Section 99 et du très attendu Dragged Across Concrete. Devant la caméra, les excellents acteurs comiques Thomas Lennon (Hancock, Bad Teacher, Knight of Cups,…) et Nelson Franklin (Argo, Jobs,…) ou encore Jenny Pellicer côtoient des légendes du bis comme Barbara Crampton (Body Double, Re-Animator,…), Udo Kier (Chair pour Frankenstein, Du sang pour Dracula, Suspiria, Epidemic, Europa, Breaking the Waves, The End of Violence, Dogville, Manderlay, Melancholia, Nymphomaniac,…), Matthias Hues ou Michael Paré (The Philadelphia Experiment, Les Rues de Feu, Le Village des Damnés,…). Probablement le film gore le plus inventif et politiquement incorrect de l’année. Drôle, méchant et gore.

Steve Le Nedelec