Partie 1/2 : Introduction – Analyse thématique – Comédiens, personnages et interprétations
Ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob vit en marge de la société, avec sa fille Willa, indépendante et pleine de ressources. Quand son ennemi juré refait surface après 16 ans et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé…
Né en 1970, Paul Thomas Anderson, réalise Hard Eight, son premier long métrage, en 1996 avant de se faire remarquer dès l’année suivante avec son deuxième film Boogie Nights (1997), une plongée dans le cinéma pornographique des années 70 et 80. En 1999, il réalise le film choral Magnolia, chef d’œuvre qui l’impose comme l’un des cinéastes les plus importants du cinéma américain contemporain et pour lequel il obtient l’Ours d’Or au Festival de Berlin en 2000. Le cinéaste confirmera sa position en réalisant ensuite des films comme Punch-Drunk Love (2002), There Will Be Blood (2007), The Master (2012), Inherent Vice (2014), Phantom Thread (2017) ou encore Licorice Pizza (2021), à travers lesquels il explore avec des personnages en marge, des thématiques comme le pouvoir, la solitude, les illusions, le temps ou la mémoire avec toujours une exigence de mise en scène et de direction artistique.

Librement inspiré du roman Vineland (1990) de Thomas Pynchon, le nouveau film écrit et réalisé par Paul Thomas Anderson, Une Bataille après l’autre (One Battle After Another), est une œuvre ambitieuse qui, par sa complexité psychologique, son ambiguïté morale, son propos engagé et son esthétique marquée, conserve la signature et les obsessions de son auteur. Mêlant parfaitement action et drame, le film, à la fois épique et intime, s’inscrit dans une tradition de cinéma politique, de satire, et de récit sur la radicalité, les idéaux déçus, les conflits d’autorités, la mémoire, les traumatismes intergénérationnels, la trahison, l’engagement… Autant de thèmes que le cinéaste, ne laissant rien au hasard, incarne aussi bien dans la narration qu’à travers les dialogues, la mise en scène, le jeu des comédiens ou les différents éléments techniques du film.
« J’ai commencé à développer cette intrigue il y a une vingtaine d’années dans le but d’écrire un film de courses-poursuites en voiture, et je m’y suis repenché tous les deux ou trois ans. Dans le même temps, c’était le début des années 2000 et je souhaitais adapter Vineland de Thomas Pynchon […]. La troisième idée qui me trottait dans la tête à l’époque, c’était le personnage d’une femme révolutionnaire. Par conséquent, pendant une vingtaine d’années, j’ai repensé à ces différents postulats et, d’une certaine manière, ils me sont tous restés présents à l’esprit. » Paul Thomas Anderson.
L’histoire d’Une Bataille après l’autre se déroule à deux époques différentes. La première partie se situe dans le passé militant de Bob Ferguson et Perfidia Beverly Hills, membres du groupe révolutionnaire French 75 qui mène des actions directes. C’est à cette époque que Bob et Perfidia entrent en conflit avec le Colonel Steven J. Lockjaw. Après une ellipse de seize ans, la seconde partie du film nous montre que Bob vit aujourd’hui dans la clandestinité avec sa fille Willa, loin de son passé mouvementé d’activiste. Mais la disparition, le kidnapping de sa fille va réactiver le passé et forcer Bob à sortir de sa « retraite ». Devenu une figure puissante, Lockjaw relance la chasse à l’homme, obligeant Bob à renouer avec ses anciens alliés pour tenter de sauver sa fille. Ce faisant, Bob va également devoir affronter ses propres démons et racheter ses propres erreurs.
« En tant que spectateur, j’aime les histoires qui me parlent, dans lesquelles je peux me projeter, et qui me touchent. Pour ma part, l’émotion provient en général d’une histoire familiale, de l’amour et de la haine qui se tissent entre les êtres. J’ai beaucoup de mal à m’intéresser à l’état du monde aujourd’hui et j’ai donc le sentiment qu’il vaut mieux que je m’attache à des thèmes atemporels qui passionnent le public. S’agissant de ce projet, il y a deux enjeux majeurs : est-ce que ce père peut retrouver sa fille ? Et, au fond, qu’est-ce qu’une famille ? ». Paul Thomas Anderson.

Parmi les thèmes principaux que développe Paul Thomas Anderson dans le film on peut noter l’opposition qui est faite entre l’idéalisme de la jeunesse révolutionnaire, son exaltation et ses promesses, et la désillusion de ce qui reste après les sacrifices, après la fuite et l’éloignement, après le temps. L’identité morcelée du personnage de Bob apporte une réflexion sur l’identité et la mémoire, sur ce que l’on perd et sur ce qui nous reste après le passage du temps. Nous montrant comment les conséquences des choix passés façonnent le présent, comment l’abandon d’un engagement peut devenir un fardeau, ou encore, les conflits internes que peut provoquer l’abandon familial, le film nous parle de la mémoire, de la trahison et de la responsabilité. Incarnation d’un autoritarisme institué, d’une idéologie de l’ordre, de la peur et du contrôle, à travers de le personnage de Lockjaw le film dénonce l’institutionnalisation du pouvoir autoritaire et réactionnaire, la normalisation de l’idéologie extrême, le suprémacisme, le racisme ou encore la radicalisation.
Figure de la continuité et du désir de rupture, Willa est l’héritière des idéaux, mais est aussi confrontée aux secrets, aux erreurs et trahisons de ses parents. A travers son personnage, le réalisateur expose les thèmes de la parenté, de la relation parent-enfant et de la transmission, de l’héritage générationnel. Spectacle de la résistance et satire politique, le film ne se limite pas à l’action ou à l’affrontement intime et personnel avec soi-même, il interroge brillamment les formes du militantisme et son imaginaire, le système et les institutions ou encore les mythes et idéologies comme entités morales, sociales et politiques. Jusqu’où peut-on aller pour ses idées et ses convictions ?
Complexes et paradoxaux, jamais manichéens, tous les personnages, principaux comme secondaires, sont extrêmement bien écrits et participent à la richesse et à la constante tension morale du film. Les anciens radicaux ont des failles, des faiblesses, et les personnes de pouvoirs sont aussi humains. Porté par les performances remarquables des comédiens qui tous sont aussi investis, crédibles et nuancés, la puissance émotionnelle du film est exceptionnelle.
« Ce n’est pas franchement le parcours d’un héros. Mon personnage, Bob, avait en lui la capacité de protéger ceux qu’il aime et de se battre pour ce qui est cher à son cœur, mais il a perdu cette faculté. Et le film raconte sa tentative de reconquérir cette capacité. Il voudrait redevenir intrépide à une époque où nous sommes accablés par la peur et constamment réduits au silence, mais où nous tentons de sortir de notre zone de confort. Bob est emblématique de cette tendance. Il a été isolé, suspicieux, paranoïaque, et il se retrouve confronté à une situation qui exige de lui de se montrer intrépide. » Leonardo DiCaprio.

Bob Ferguson (Leonardo DiCaprio) est un ancien révolutionnaire désabusé et un père traumatisé. Le personnage de Bob est le pivot de l’histoire. Ce sont ses blessures psychologiques et morales qui structurent le film. Sa trajectoire va de l’exaltation militante au désenchantement, de la responsabilité radicale à l’isolement. Le combat intérieur de Bob est devenu plus difficile que le combat extérieur. Du militant fougueux du passé, à l’homme brisé du présent, DiCaprio interprète ici l’un de ses rôles les plus nuancés oscillant entre force et faiblesse, entre paranoïa, colère et tendresse. Sa relation avec sa fille est le cœur émotionnel du film. Ses scènes avec la jeune comédienne Chase Infiniti sont parmi les plus convaincantes.
Leonardo DiCaprio a débuté sa carrière au cinéma au début des années 1990 avec Blessures Secrètes (1994) de Michael Caton-Jones et Gilbert Grape (1994) de Lasse Hallström. On a ensuite notamment vu l’acteur à l’affiche de Mort ou vif (The Quick and the Dead, 1995) de Sam Raimi, Romeo + Juliette (1997) et Gatsby le Magnifique (The Great Gatsby, 2013) réalisés par Baz Luhrmann, Titanic (1997) de James Cameron, Celebrity (1998) de Woody Allen, La Plage (The Beach, 1999) de Danny Boyle, Arrête-moi si tu peux (Catch Me if You Can, 2003) de Steven Spielberg, Gangs Of New York (2002), Aviator (The Aviator, 2004), Les Infiltrés (The Departed, 2006), Shutter Island (2010), Le Loup de Wall Street (The Wolf Of Wall Street, 2013) et Killers of the Flower Moon (2023) réalisés par Martin Scorsese, Mensonges d’Etat (Body of Lies, 2008) de Ridley Scott, Les Noces Rebelles (Revolutionary Road, 2008) de Sam Mendes, Inception (2010) de Christopher Nolan, J. Edgar (2011) de Clint Eastwood, Django Unchained (2012) et Once Upon A Time… in Hollywood (2019) réalisés par Quentin Tarantino, ou encore The Revenant (2015) d’Alejandro Gonzalez Iñarritu.
« Je crois qu’on utilise parfois de manière galvaudée les termes de « génie du cinéma », mais personnellement, je pense que Paul est un génie. Il a une vision très claire de son projet, mais on a une totale liberté et on est constamment encouragé à faire des propositions sur le plateau. On dirait qu’il a un secret et qu’il sait que vous allez trouver le personnage exactement comme il souhaite que vous le trouviez. Il est d’une grande précision, mais il a le don de vous transmettre ses consignes avec le plus grand naturel, et on a juste envie de lui faire confiance en ayant hâte de découvrir comment il va se servir de ce que vous lui donnez. » Sean Penn.
Plus qu’un simple antagoniste, Le Colonel Steven J. Lockjaw (Sean Penn) est une figure de pouvoir institutionnel teintée de contradictions et d’arrogance. A la fois haine, pouvoir, désir et obsession, Lockjaw est également raciste, ambitieux, mais surtout troublé par l’humiliation subie face à Perfidia et rongé par ses propres blessures et contradictions. Entre charisme autoritaire et menace latente, parfois inquiétant, parfois grotesque, Sean Penn investit pleinement son rôle et offre un jeu intense. Son incroyable performance fait de Lockjaw un méchant mémorable.

Sean Penn compte parmi les acteurs, auteurs et réalisateurs américains les plus importants et les plus respectés de ces quarante dernières années. En tant qu’acteur, on a pu le voir entre autres à l’affiche de Bad Boys (1983) de Rick Rosenthal, Crackers (1984) de Louis Malle, Le Jeu du faucon (The Falcon and the Snowman, 1985) de John Schlesinger, Comme un chien enragé (At Close Range, 1986) de James Foley, Colors (1988) de Dennis Hopper, Outrages (Casualties of War, 1989) et L’Impasse (Carlito’s Way, 1994) réalisés par Brian De Palma, Les Anges de la nuit (State of Grace, 1991) de Phil Joanou, La Ligne Rouge (The Thin Red Line, 1999) et The Tree of Life (2011) réalisés par Terrence Malick, La Dernière Marche (Dead Man Walking, 1995) de Tim Robbins, U-Turn (1997) d’Oliver Stone, The Game (1997) de David Fincher, She’s so Lovely (1997) de Nick Cassavetes, Accords et désaccords (Sweet and Lowdown, 1999) de Woody Allen, Sam Je suis Sam (I Am Sam, 2002) de Jessie Nelson, Hollywood Sunrise (Hurlyburly, 2002) d’Anthony Drazan, 21 Grammes (21 Grams, 2004) d’Alejandro González Iñarritu, Mystic River (2003) de Clint Eastwood, Harvey Milk (Milk, 2009) de Gus Van Sant, ou encore Licorice Pizza (2021) de Paul Thomas Anderson. En tant que réalisateur, il a notamment mis en scène The Indian Runner (1991), The Crossing Guard (1995) et The Pledge (2001) avec Jack Nicholson, Into the Wild (2007) ou encore Flag Day (2021) dans lequel il donne la réplique à sa fille Dylan Penn.
« Perfidia Beverly Hills est un personnage très complexe. Perfidia a vécu pas mal de choses. Et elle est très égoïste, mais je crois aussi qu’elle est tout simplement en mode survie. Et je crois que c’est très flippant. Quand on est en mode survie, on perd confiance en soi. C’est donc quelqu’un de compliqué, mais on éprouve quand même une certaine empathie pour elle. Et je ne prétends pas que tout ce qu’elle a fait était bien. C’est difficile de bien la cerner. C’est une femme pas comme les autres, et elle incontestablement complexe et compliquée. C’est une battante. Perfidia est l’un de mes rôles préférés, sans le moindre doute. » Teyana Taylor.
Militante incarnant l’idéal révolutionnaire, Perfidia Beverly Hills (Teyana Taylor) est la compagne de Bob et la mère de Willa. Dans le même temps victime et coupable, Perfidia incarne également la blessure morale, la trahison ou encore l’abandon. Teyana Taylor incarne Perfidia avec une force physique incroyable mais aussi, comme nous le montrent ses moments de doute ou de confrontation, avec une vulnérabilité à fleur de peau. Fascinant et charismatique, même absent, la présence de son personnage reste forte. Femme d’idéaux et de chair, Perfidia soulève de nombreuses questions morales. Quelle est la limite et comment concilier liberté, engagement éthique et sacrifice personnel ? Superstar du R&B, après une carrière musicale couronnée de succès, Teyana Taylor s’est réinventée et est aujourd’hui également actrice, productrice, réalisatrice, chorégraphe et styliste.

« Je pense que Willa est l’enjeu principal de cette histoire.[…] Il y a beaucoup de questions, dans sa vie, qui sont restées sans réponse. Et bien qu’elle s’imagine savoir beaucoup de choses, elle comprend peu à peu qu’elle ne sait pas grand-chose sur sa propre histoire et celle de son père, et encore moins sur la vie de manière générale. » Chase Infiniti.
Willa Ferguson (Chase Infiniti) est la fille de Bob et Perfidia, une adolescente née dans l’ombre d’un passé violent, élevée dans la peur. Pleine de ressources, Willa cherche à comprendre. Elle est le pont entre le passé révolutionnaire et le présent. Elle incarne la génération suivante, le futur, et porte en elle les questions du passé, de l’identité, de la vérité et de la loyauté. Son double héritage fait de son personnage un rôle difficile à interpréter. Willa est habitée par une force silencieuse et une colère contenue. Ses scènes de sacrifice, de peur, de riposte ou celles de vulnérabilité sont cruciales et rendent le combat de Bob doublement légitime, non seulement comme militant, mais également comme père. L’interprétation de Chase Infiniti évite tout clichés et parvient à rendre le personnage de Willa, avec ses propres désirs, ses peurs, son courage, son amour et ses propres choix, actrice de sa propre histoire. Crédible et sincère, Chase Infiniti est la révélation du film. Actrice charismatique, Chase Infiniti compte parmi les talents les plus prometteurs d’Hollywood. Elle s’est fait connaître grâce à son rôle dans la mini-série Présumé innocent de David E. Kelley, où elle joue Jaden Sabich, la fille de Jake Gyllenhaal. Chase Infiniti vient également d’achever le tournage de The Testaments, spin-off de The Handmaid’s Tale.
« Je crois que Paul a prouvé qu’il savait tout faire. Il est capable de tourner un film indépendant et de donner l’impression qu’il a bénéficié d’un gros budget. Et il peut aussi réaliser un gros film sans que le résultat soit banal. Contrairement aux grosses productions, Une Bataille après l’autre est empreint d’humanité et d’humour et les personnages sont tous faillibles – aucun d’entre eux n’est caricatural. C’est un film d’action, et il y a beaucoup de scènes d’action du début à la fin, mais les personnages sont d’authentiques êtres humains qui commettent des erreurs. On voit leurs fêlures et leurs faiblesses, même s’il y a des affrontements spectaculaires, des cascades et des explosions. Mais quelles que soient les scènes, Paul explore la condition humaine. » Benicio Del Toro.

Le personnage de Sensei Sergio St. Carlos (Benicio Del Toro) agit comme un mentor. Ancien stratège révolutionnaire devenu ermite philosophe, Sergio intervient dans le dernier tiers du film comme une figure de sagesse alternative. Professeur de Karaté de Willa, le personnage de Sergio n’est pas un sauveur mais un agent moral, un catalyseur. Plus calme et mesuré, son rôle vient autant faire le contrepoint à la rage de Lockjaw qu’à la violence et la colère de Bob dont il est l’allié et le soutien. Benicio Del Toro apporte au personnage sa gravité tranquille et son charisme. Essentiel, son jeu donne du poids à ses silences, ses regards et à ses non-dits. Salué par la critique tout au long de sa carrière, on a notamment pu voir Benicio Del Toro à l’affiche de The Indian Runner (1991) et The Pledge (2001) réalisés par Sean Penn, Etat second (Fearless, 1994) de Peter Weir, Usual Suspects (The Usual Suspects,1995) de Bryan Singer, Nos Funérailles (The Funeral, 1996) d’Abel Ferrara, Basquiat (1997) de Julian Schnabel, Le Fan (The Fan, 1997) de Tony Scott, Excess Baggage (1998) de Marco Brambilla, Las Vegas Parano (Fear and Loathing in Las Vegas, 1998) de Terry Gilliam, The Way of the Gun (2000) de Christopher McQuarrie, Traffic (2000) de Steven Soderbergh, Bread and Roses (2000) de Ken Loach, Snatch (2000) de Guy Ritchie, Traqué (The Hunted, 2003) de William Friedkin, 21 grammes (21 Grams, 2003) d’Alejandro Gonzalez Iñarritu, Sin City (2005) de Robert Rodriguez, Savages (2012) d’Oliver Stone, Jimmy P. (2013) d’Arnaud Desplechin, Inherent Vice (2014) de Paul Thomas Anderson, Sicario (2015) de Dennis Villeneuve, ou encore The French Dispatch (2021) et The Phoenician Scheme (2025) réalisés par Wes Anderson.
« Je dirais que c’est un film d’action, mais aussi que c’est une comédie, et un drame – c’est les trois à la fois. Mais je dirais surtout que c’est un film de Paul Thomas Anderson parce que sa narration est singulière. Je dirais encore que c’est un vrai spectacle doublé d’une aventure déjantée et jubilatoire, mais empreint d’humanité et de simplicité. Mais ces descriptions ne suffisent pas à restituer toute la richesse et la complexité du film. » Regina Hall.
Le personnage de Deandra (Regina Hall), comme les autres personnages secondaires du film, est une voix différente qui apporte de la couleur au film et l’enrichisse. Avec ses répliques vives, son humour noir et ses moments de courage, son personnage ajoute non seulement de la légèreté mais aussi de l’humanité. Femme de terrain, engagée, capable de bravoure mais aussi d’ironie, Deandra représente également le lien entre les idéaux collectifs et les défaillances humaines. Incarnant la loyauté et l’amitié, c’est elle qui agit quand Bob hésite et qui assume les risques. Les interactions de Deandra et des autres personnages secondaires avec les personnages principaux apportent différents points de vue mais aussi de l’interaction sociale. Comme tous les autres comédiens qui interprètes les personnages secondaires du film, Regina Hall donne à Deandra le pouvoir d’enrichir l’histoire et de lui apporter plus de crédibilité. Deandra nous montre également le coût et les répercussions que peut avoir le militantisme dans les relations personnelles. Actrice et productrice, Regina Hall a débuté sa carrière à New York tout en obtenant en parallèle un Master de journalisme à l’Université de New York. Parmi ses participations à de nombreuses comédies, on a notamment pu voir l’actrice à l’affiche de Scary Movie (2000) et Scary Movie 2 (2001) réalisés par Keenen Ivory Wayans, ou encore Scary Movie 3 (2003) et Scary Movie 4 (2006) réalisés par David Zucker.
Steve Le Nedelec

Une Bataille après l’autre (One Battle After Another), un film de Paul Thomas Anderson avec Leonardo DiCaprio, Sean Penn, Benicio Del Toro, Regina Hall, Teyana Taylor, Chase Infiniti, Wood Harris, Alana Haim, Shayna McHayle, Paul Grimstad… Directeur de la photographie : Michael Bauman. Décors : Florencia Martin. Costumes : Colleen Atwood. Montage : Andy Jurgensen. Musique : Jonny Greenwood. Producteurs : Paul Thomas Anderson, Sara Murphy et Adam Somner. Production : Warner Bros. – Ghoulardi Film Company – Domain Entertainment. Distribution (France) : Warner Bros. (Sortie le 24 septembre 2025). États-Unis. 2025. 2h41. Pellicule Kodak Vision. Panavision & VistaVision. Format image : 1.43 : 1 (IMAX et IMAX 70 mm) – 1.50:1 (VistaVision) – 1.85:1. Son : IMAX 6 pistes – Dolby Atmos – Dolby Surround 7.1 – DTS:X – DTS 70 mm – Auro 11.1. Tous Publics avec avertissement.