Rockyrama

En pleine débâcle de la presse en France, certains francs-tireurs n’hésitent pas à redoubler d’originalité et de passion pour qu’apparaissent régulièrement en librairie des magazines ou Mook qui tiennent tête à l’invasion numérique.

Johan Chiaramonte est un de ces activistes du papier qui a réussi à réunir autour d’un des plus beaux et émouvants projets d’édition qui ait vu le jour en France, la fine fleur des auteurs de la génération 90 et 2000 soutenus par des fans/auteurs talentueux pour une véritable somme de textes et de visuels qui résument à eux seuls tout un pan du cinéma et de son héritage sur la pop culture américaine des années 80. J’ai nommé Rockyrama. Véritable bible de l’Entertainment élevé au rang de noble art par le biais de l’avènement de son graphisme, de ses icônes guerrières ou fluorescentes et des prémices de l’esprit Geek qui continue d’inspirer encore aujourd’hui les cinéastes, plasticiens et autant d’artistes musicaux actuels.

Rencontre avec Johan Chiaramonte, fondateur et rédacteur en chef, il revient avec nous sur l’aventure Rockyrama.

JOHAN CHIARAMONTE

Kinoscript : Parle nous de ton parcours  jusqu’à la création de Rockyrama ?

 Johan Chiaramonte : Je suis d’abord un enfant des années 80. J’ai plus de 30 ans. J’ai un cursus scolaire assez banal, qui n’a rien à voir avec tout ce que je fais aujourd’hui  pour la simple raison que je n’ai jamais trouvé comment, par le biais de l’école, je pouvais arriver à faire du cinéma ou en tout cas comme aujourd’hui faire du clip et du documentaire. Réalisateur c’est mon premier métier. Celui qui me fait vivre.

 Kinoscript : Depuis quand réalises-tu des films ?

 J.C. : Ca fait maintenant une dizaine d’année que je réalise des documentaires et des clips pour des gens pas connus et d’autres un peu plus connus. Concernant les clips, c’est plus un passe temps que véritablement un gagne pain. Les documentaires par contre, ça c’est vraiment quelque chose qui me fait gagner ma vie. Je travaille avec un autre réalisateur qui s’appelle JAF. On traite comme pour Rockyrama, toujours de la pop culture. C’est notre marotte. Je n’ai aucune notion de journalisme et je n’ai aucune formation de journaliste. Je n’ai pas fait non plus d’école de réalisation. J’ai tout appris sur le tas. Voila pour ce qui est de mon parcours.  Ensuite m’est venu l’envie de faire mon propre bouquin… En ne me disant pas que ça deviendrait forcément une série mais je voulais en faire un pour rendre aux années 80 tous ce qu’elles avaient pu m’apporter culturellement notamment tout ce qui est venu des États-Unis car comme tu l’auras remarqué le premier numéro de Rockyrama n’est consacré qu’aux États-Unis. J’aurais évidemment pu faire un numéro année 80 sur le Japon parce qu’il y a beaucoup de choses qui sont arrivés du Japon aussi au même moment. On s’est pris un peu tout ça dans la gueule jusque dans les années 90, ça été la grosse explosion.

ROCKYRAMA N1

Rockyrama est donc né dans cet état d’esprit  grâce à quelqu’un que j’ai rencontré qui est le patron de Black Book Edition, une petite boîte d’édition Lyonnaise qui a beaucoup crû au projet. Il a été évidemment lui aussi imprégné de pop culture. Il a mis a ma disposition tous les moyens nécessaire pour que je puisse rencontrer les gens chez eux, aux États-Unis notamment, comme John Carpenter ou Bob Gale, le producteur des Retour vers le futur. Il a aussi permis de se payer un beau graphisme parce que je crois que c’est quelque chose qui plaît beaucoup aux lecteurs. Il y a beaucoup de choses qui aurait pu être mieux faite mais ce n’est pas mon métier non plus. Je me suis improvisé rédacteur en chef et directeur artistique et pigiste car j’écris aussi des articles.

KS : Ce premier livre fut un succès ?

J.C. : Un bon succès. On en a vendu plus de 2 500 exemplaires hors promo évidemment car la sortie n’a été relayée par aucun grand média. Ce sont juste des passionnés et le bouche à oreille qui ont fait tout le travail.

KS : Avais-tu des références en tête lors de la création Rockyrama ? 

J.C. : Un magazine anglais qui s’appelle Little White Lies. Sur le site du magazine, si tu vas voir les sommaires des anciens numéros, tu remarqueras qu’il y a beaucoup de similitudes avec le mien dans la ligne éditoriale. Pour moi l’avenir du magazine c’est ça : un beau magazine qui fait plaisir à voir. Que tu vas y trouver pleins choses différentes toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Quelque chose de drôle aussi parce que tu as pu remarqué que dans Rockyrama on n’est pas objectif. Le parti pris c’est hyper important. On ne fait pas d’article pour dire du mal de quelqu’un ou quelque chose. L’objectif c’est de ne parler que de ce qu’on aime.

KS : Durant tes voyages, quels magazines as-tu découverts ?

J.C. : J’ai toujours été un gros consommateur de magazines et de livres. J’ai commencé à voyager assez jeune, aux alentours de 15 ans, ce qui m’a permis, surtout aux Etats-Unis, de découvrir des magazines qu’on n’avait pas en France. Je suis parti une première fois à New York en 96 et les magazines que j’ai découvert là-bas, même si à l’époque ils étaient très connus, Internet n’existait pas encore. Les magazines étrangers, il fallait habiter Paris pour espérer en avoir un en face des yeux. Moi je découvrais là-bas Rolling Stone qui est la pierre angulaire des magazines de pop culture de par son histoire. Il y avait aussi…. J’ai perdu le nom… Un magazine qu’avaient fondé les Beastie Boy qui s’est arrêté il y a plus d’une dizaine d’année.

KS : C’était un magazine sur le rap j’imagine…. 

J.C. : Non pas seulement… Il y avait un peu de tout et puis surtout au niveau de la mise en page c’était novateur.

KS : Et pour ce qui est des magazines français ? 

J.C. : Je lisais beaucoup Première. Je lisais aussi le Première USA qu’on pouvait trouver en France. Par contre je ne lisais pas trop Studio parce que c’était orienté cinéma français. Mad Movies à la grande époque. La grande époque c’est celle… – et pour moi c’est important -, d’Arnaud Bordas, Stéphane Miossakis, de Yannick Dahan. C’est eux qui m’ont donnés envie de lire la presse.

KS : Tu as travaillé avec eux sur le premier numéro…

J.C. : Complètement. Stéphane Miossakis est devenu un pote, Arnaud Bordas aussi. Yannick Dahan… J’ai réalisé 7 documentaires pour une boîte de production dans laquelle il travaille aussi donc maintenant je le connais très bien. Rockyrama ça aussi été l’occasion, au-delà des rencontres avec les grands noms du cinéma des années 80, de faire de super belles rencontres avec des gens qui sont devenus des amis.

Predator

KS : A propos de ces auteurs, à la lecture de Rockyrama, il se dégage des thématiques propres à chacun d’eux. Comment se passe la fabrication d’un numéro ? Est-ce que tu leur impose des sujets  ou bien sont-ils libres ?

J.C. : Je ne décide d’aucun sujet. Je propose… En fait la seule chose que je propose c’est le thème général. Ce que je demande à chaque auteur c’est : « Proposez moi des sujets ». A partir de là, ils me disent : « Voila moi j’aimerais faire un truc sur tel ou tel sujet ». Je ne me souviens pas avoir refuser quoi que ce soit. Je trouvais tout intéressant et au final Je n’ai pas reçu de mauvais articles. Il y en a de plus forts que d’autres mais pas de mauvais articles.

KS : As-tu as reçu plus de sujets que tu n’aurais voulu en mettre ?

J.C. : On aurait pu mettre beaucoup plus de sujets c’est sûr vu le thème abordé mais non… je n’ai pas reçu trop d’articles. Il y a peut-être un papier sur un groupe de musique électronique français qui s’appelle Zombie Zombie qui parle de son influence avec la musique des films de John Carpenter que je n’ai pas mis dans celui-ci mais il trouvera sa place ailleurs. Je n’en dis pas plus pour le moment. Sinon j’ai mis tous les articles que j’ai reçu dans Rockyrama.

KS : En ce qui concerne l’illustration du premier numéro avec cette identité visuelle et iconographique totalement dépendante de chaque sujet, comment avez-vous procédé ?

J.C. : J’ai fait collaboré plusieurs graphiste pour cette occasion. Comme par exemple les Zonders qui ont fait la couverture du Mook et la pochette du 45 tours vendu avec. Pour les articles, il y aussi d’autres graphistes… Je n’ai pas donné de directives particulières parce que cela aurait été très compliqué étant donné que je ne travaillais pas en direct avec les eux. On communiquait par mail ou par téléphone et moi je recevais le sujet et son stylisme en même temps. Il m’arrivait de leur demander de corriger certains détails. Il est arrivé aussi d’ailleurs que je rejette complètement des idées parce que ça me convenait moins.

KS : Pourquoi ?

J.C. : Parce que j’ai une idée très arrêtée de ce que je veux en graphisme. L’image c’est mon taf et je sais exactement ce qu’il faut mettre dans le  livre pour que ça me plaise. Ça peut paraître un peu mégalo, d’ailleurs je sais que ce n’est pas parce que ça me plaira à moi, que ça plaira à tout le monde, mais comme ce livre je dois en être fier pour le défendre… Il faut qu’il me plaise de A à Z.

KS : Par exemple l’article sur les nouveaux barbares, l’avènement des Héros Bodybuildés des années 80, on voit une hache de guerre avec le profil de Schwarzenegger et de Stallone en guise de lames…

J.C. : Dans ce cas précis, c’est un type qui s’appelle François qui est un proche de l’auteur de l’article et donc c’est l’auteur de l’article qui lui a soumis cette idée et François l’a fait à sa sauce. Dans les prochains numéros tu verras que le graphisme sera très différent. Il n’y aura quasiment plus de dessins. Ils laisseront la place à des collages, des découpages de photos. Tu verras ça ressemblera beaucoup à la pub que je viens de mettre sur Twitter.

KS : Comment as-tu pu trouver toutes ces illustrations de pubs et de jaquettes  de VHS de l’époque littéralement inédites qui jalonnent le numéro Un ? D’où sors cette pub sur le jeans extensible Chuck Norris qui permet de faire des High Kick en toute sécurité, et celle sur les jouets Ghostbusters ?

J.C. : Internet. Tu peux tout trouver sur Internet. La seule difficulté est de tout trouver en haute définition pour pouvoir l’imprimer mais sinon aujourd’hui tu peux tout trouver. Si j’avais voulu, j’aurais pu faire dix bouquins rien qu’avec ces images.

CHUCK

KS : Est-ce que l’utilisation du médium Mook s’est tout de suite imposée à toi ou bien avais-tu envisagé d’autres formats, d’autres supports ?

J.C. : A la base je voulais quelque chose de papier, quelque chose de physique. C’est vrai qu’on aurait pu faire un PDF et le vendre sur Ipad mais on ne l’a pas fait. Je suis attaché à « l’objet ». Je fais partie de ces gens qui achètent aujourd’hui des vinyles. Hier j’ai acheté le vinyle de Django. Je suis contre l’absolu dématérialisation de tout ce qui est culturel. Même si en ce qui concerne les magazines… Je pense que d’ici une quinzaine d’année je serais étonné qu’il y ait encore des kiosques à journaux dans la rue mais tant que ça existera, je me battrais pour que Rockyrama existe en livre. On aurait pu faire une émission télé mais la télé j’ai un peu les pieds dedans et il me semble irréalisable aujourd’hui en France de produire ce genre d’émission ou alors en fond de programme d’une obscure chaîne du câble. Dans ce cas-là ça ne m’intéresse pas.

KS : Peut-être sur le net, avec un concept de programme court ?

J.C. : On y réfléchit. Rockyrama est appelé à devenir plein de choses.

KS : Pour revenir à la fabrication de Rockyrama, quel en est le processus artistique ?

J.C. : Etant donné que j’ai pu mettre tous les articles que j’avais reçus, J’ai élaboré un chemin de fer bien précis pour agencer tout ça. Mon travail consistait à créer une cohérence de lecture jusqu’à la dernière page. Que les articles assez longs, soient intercalés avec des articles plus ramassés pour faire des aérations. Comme tu as pu le voir, il y a beaucoup de visuels. Ce qui m’a permis également d’aérer le livre. Pour les prochains, ce qui est un peu différent, c’est que la majorité des articles traitons d’un thème précis comme pour le premier mais en fin de magazine, il y aura des sujets complètements différent. C’est-à-dire que tu auras une partie un peu Pop Corn à la fin.

KS : Pour nous mettre l’eau à la bouche, est-ce que tu peux nous donner quelques exemples des sujets qui figureront dans le prochain numéro ?

J.C. : Tu me prends un peu de court… Il y aura un article sur Running Man. Un très bel article sur Tarantino. Un autre qui replace Skyfall dans l’histoire des James Bond. C’est un vrai fan de James Bond qui l’a fait et c’est vraiment bien. Je suis en train de faire une interview d’un réalisateur qui a fait un documentaire sur le tournage de Shining qui s’appelle Room 237 et qui a été présenté à Sundance. Il sortira en France cet été je crois… Et puis un sur  Katsuhri Otomo, le créateur d’Akira parce que le japon et la post-apocalypse c’est une grande histoire d’amour aussi.

KS : C’est varié ?

J.C. : C’est aussi ce qui est compliqué pour les gens à comprendre. Premièrement Rockyrama ce n’est pas seulement un Mook de cinéma, même si cela occupe beaucoup le livre. Ca traite de la musique, des jeux vidéo… Et deuxièmement, ce n’est pas un Mook qui ne parlera que des années 80. C’est aussi un magazine qui peut te parler du premier album de Kavinsky. Rockyrama représente pour moi ce qu’est la pop culture aujourd’hui. Quand tu ouvres la page Facebook de n’importe qui aujourd’hui, tu peux tomber sur un fan des Beatles mais qui aime aussi Britney Spears et en même temps vient d’acheter un disque des Wu Tan Clan etc. Et c’est pareil pour la littérature et le cinéma. Pour moi il n’y a plus de cloisonnement. D’autres l’on très bien compris avant moi à travers certains label de musique. Des labels qui sont connus dans le monde entier pour avoir fait cohabiter des genres musicaux qui à la base n’étaient pas censé l’être.

KS : Dans quelle optique est né ce numéro ?

J.C. : Je te fais vite fait la genèse : A peine le numéro Un sortit, on décide de mettre en chantier le Deux sur le thème de l’Apocalypse et de la Post-apocalypse. A l’époque tout le monde parlait du 21 Décembre 2012. On trouvait rigolo de sortir suite à cela un numéro qui traite de ces thèmes dans la pop culture. On se met vraiment en route en mai 2012. Je reçois tous les articles en septembre 2012 et à ce moment-là commence le graphisme en collaboration avec un vrai graphiste, Jean Granon. Je donne une direction artistique et on fait tout à deux. Pour cela on s’est mis sous une entité qui s’appelle Ceinture Noire. Pour le premier numéro, j’ai travaillé avec plusieurs créa mais cette fois je ne travaille plus qu’avec un seul graphiste, ça nous a pris trois mois pour tout mettre en page. Après ça, on a été rapidement prêt à sortir le livre mais il y a eu moult complications. Je ne rentrerais pas dans les détails ici mais pour te donner une idée de ce que ça  implique et, tu es le premier média à qui je vais l’annoncer, Rockyrama ne sortira plus sous forme de Mook comme le premier.

KS : Et il sortira en quel format ?

J.C. : Fin avril, Rockyrama numéro Deux deviendra un magazine disponible dans tous les kiosques. Ce qu’on a fait c’est qu’on a découpé le livre. On a écrit de nouveaux articles et en ce moment même nous mettons la dernière touche à ce nouveau numéro. Ce sera un magazine un peu haut de gamme, bimestriel avec le même beau papier que pour le livre, on fait très attention à la qualité du papier. Une belle couverture. C’est un magazine qui va coûter… un certain prix. Moins de 10 €, je te rassure nous avons fait le choix de ne pas mettre de publicité à l’intérieur. Ce sera un beau magazine. Cette nouvelle direction implique également un nouvel éditeur. Comme je ne sais pas encore si je peux l’annoncer, je ne dis rien pour l’instant. Mais en tout cas c’est un éditeur parisien. C’est aussi un éditeur qui croit énormément au projet. Et qui a mis beaucoup de moyen dedans.

KS : Est-ce qu’il y aura de nouvelles signatures dans cette nouvelle formule ?

J.C. : Plein dans les trois premiers numéros, notamment Sébastien Abdelhamid qui présente le Super Store sur les jeux vidéo. Il est aussi présentateur d’une émission sur le site de Canal Street. C’est quelqu’un qui fait plein de choses et qui nous soutien à fond. C’est une personne très proche de Mouloud de Canal +. Il y a aussi Alexandre Nassar qui est l’ancien numéro deux de Game One. Il y également le patron du site Le Tag Parfait qui traite du porno sous un angle intelligent. Arnaud Fraisse qui est un journaliste rap. Voilà, il y a plein de nouvelles têtes… Et puis Stéphane Miossakis, qui est toujours là, signe un article sur Michael Bay.

KS : L’annonce de cet article sur Michael Bay circule sur Facebook depuis quelques jours…

J.C. : Justement, à propos d’annonce, j’ai mis sur twitter la première publicité qui annonce le lancement du magazine Rockyrama est qui sera dans le prochain numéro de Cinémateaser.

KS : On annonce le retour des années 90, est-ce que Rockyrama aura son mot à dire sur le sujet ?

J.C. : Bien sûr… Je ne sais pas quand mais évidemment qu’il va falloir parler du Prince de Bel Air, de Eyes Wide Shut le dernier film de Kubrick sortit en 99. Mélanger un peu tout ça et faire notre rétrospective à nous des années 90.

ROCKYRAMA Internet

KS : D’autres projets pour Rockyrama ?

J.C. : Nous allons lancer le site officiel Rockyrama.com qui sera une version dans laquelle il y aura que des articles inédits et d’être un petit peu plus dans l’actualité mais toujours avec un regard dans le rétro. Il y aura un graphisme particulier. Différents des autres sites qu’on peut voir sur le sujet. On fait en sorte que ce soit rigolo et joli à regarder. Ce site est important pour nous parce qu’il va soutenir le lancement du magazine. Tu pourras également y acheter les anciens numéros et le Mook dont on parle depuis tout à l’heure pour ceux qui ne l’ont pas encore. Rockyrama devient un magazine plus classique à partir du mois d’avril mais on ne s’interdit pas de refaire un autre format Mook sur un autre sujet pour l’année prochaine.

Entretien réalisé par Lionel Fouquet.

Rockyrama remercie pour leurs soutiens indéfectibles le magazine Cinémateaser et le site Capture Mag.

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