Paysage – FFCP 2023

Comme chaque année, la section Paysage propose un riche et passionnant panorama du meilleur du cinéma coréen d’aujourd’hui. Cette année, la section Paysage comprend 11 longs-métrages : des films de genre aux films d’auteurs, des films commerciaux aux films indépendants en passant par le documentaire.

Birth (2022) de Yoo Ji-young – Première Française – 2h35

Jae-yi, écrivaine prometteuse, s’apprête à publier son nouveau roman. Elle vit avec Geon-woo, professeur d’anglais dans un institut privé. Ils s’aiment et sont heureux. Jusqu’au jour où Jae-yi, qui n’a aucune envie d’avoir un enfant, tombe enceinte. La vie parfaite du couple va alors commencer à se fissurer.

Birth est un drame viscéral qui peint avec férocité la maternité, un sujet tabou dans la société coréenne qui enferme la femme dans son rôle de mère. La réalisatrice Yoo Ji-young prend son sujet avec courage et plonge le spectateur dans l’état d’esprit de cette écrivaine qui cherche à s émanciper de la pression sociale exercée sur les femmes pour qu’elles suivent un schéma familial « classique » au détriment de leur propre volonté. Portée par l’actrice Han Hae-in, le personnage central de Jae-yi est le cœur de ce film ambitieux. Son refus de faire semblant et de se conformer à la norme, ne peux que saisir le spectateur. Yoo Ji-young explore avec subtilité les méandres de la psyché de ses personnages tout en portant un regard incisif sur les conventions de son pays.

Née à Daegu, Yoo Ji-young a étudié le cinéma à la Korean Academy of Film Arts (KAFA). Elle a réalisé son premier long-métrage Duck Town en 2018. Birth, son deuxième film, a remporté le Grand Prix Proxima au Festival International du Film de Karlovy Vary en 2023.

Birth sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 1er novembre à 17h25 et le mardi 07 novembre à 14h00.

The Dream Songs (2022) de Cho Hyun-chul – Première Française – 1h58

C’est le printemps, la veille d’une sortie scolaire. Se‑mi voit la mort de Ha‑eun en rêve. Quelques jours plus tôt, l’adolescente s’est cassé la jambe dans un accident de vélo. Se‑mi tente alors de convaincre sa meilleure amie de l’accompagner en voyage de classe malgré son plâtre. Les deux jeunes filles vont passer une dernière journée ensemble avant le grand départ.

L’épilogue en ouverture du film marque d’entrée de jeu une distance entre l’histoire des personnages et le spectateur. Cette mise en place accentue l’émotion du spectateur témoin à la fois de la légèreté du quotidien mais aussi des drames intimes des adolescentes. Accentué par une esthétique douce et vaporeuse à l’image des rêves, le choix narratif de Cho Hyun-chul impose un présent déjà passé. Onirique, tendre et cruel, avec The Dream Songs, Cho Hyun-chul nous rappelle que nous ne devons pas oublier de profiter de chaque instant car le temps passe et ne revient pas. Nous ne faisons que passer dans la lumière.

Cho Hyun-chul a étudié le cinéma à la Korea National University of Arts. On l’a vu joué dans les films The First Lap (2017) et Mal.mo.e : The Secret Mission (2019), ainsi que dans la série Deserter Pursuit. Cho Hyun-chul a notamment coréalisé le court-métrage Dempseyroll : Confessions (2014). The Dream Songs est son premier long-métrage en tant que réalisateur.

The Dream Songs sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le jeudi 02 novembre à 17h15 et le samedi 04 novembre à 17h40.

Killing Romance (2023) de Lee Won-suk – Première Française – 1h47

Hwang Yeo-rae, actrice populaire dont les talents sont parfois moqués, quitte le métier quand elle épouse le milliardaire Jonathan Na. Beom-woo, un fan qui habite juste en face de chez eux, devient le témoin privilégié de ce mariage toxique. Quand Yeo-rae désire retrouver les plateaux de cinéma et que son époux s’y oppose, elle voit en Beom-woo son meilleur allié. Entre eux, un pacte est signé.

Utilisant tous les artifices esthétiques possibles et imaginables rappelant l’univers singulier de Wes Anderson, le film de Lee Won-suk joue à la fois sur l’excès de la forme et la précision de la mise en scène pour raconter l’histoire d’une femme victime d’une relation toxique. Killing Romance s’annonce d’abord comme une comédie musicale noire pour devenir un drame profondément émouvant. Quatre ans après le délirant Extrême Job (Korean Fried Chicken), Killing Romance marque les retrouvailles à l’écran de l’actrice Lee Ha-nee avec l’acteur Gong Myung qui font face ici à Lee Sun-kyun (Night and Day ; Oki’s Movie ; Hard Day ; Parasite ; Sleep…).

Lee Won-suk a étudié le cinéma à l’AFI et à l’Art Center College of Design. Son premier long-métrage, How To Use Guys With Secret Tips, a remporté le prix du public au Far East Film Festival d’Udine en 2013. L’année suivante, il réalise The Royal Tailor. Killing Romance est son troisième long métrage.

Killing Romance sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le dimanche 05 novembre à 17h40 et le lundi 06 novembre à 20h30.

Legend Of The Waterflowers (2022) de Koh Hee-young – Première Européenne – 1h32

Soon-jik, Ji-ae et leurs consœurs sont des haenyeo. C’est ainsi que l’on appelle les plongeuses en apnée de l’île de Jeju. Gagnant leur vie en pêchant quotidiennement mollusques et coquillages à la main dans les fonds marins, ces femmes racontent leurs parcours et leur histoire commune. Elles perpétuent ainsi leurs traditions et transmettent leur savoir‑faire de génération en génération.

Pendant six ans, la réalisatrice Koh Hee-young a intégré le cercle des haenyeo pour filmer leur quotidien, comprendre cette culture unique et ses traditions. Laissant libre cours aux conversations quotidiennes comme à l’évocation des souvenirs de ces femmes, Koh Hee-young se fond complètement dans le groupe et parvient à faire oublier sa caméra. Simple et modeste, à l’image de la communauté qu’il décrit, Legend Of The Waterflowers est un documentaire qui, d’une manière naturaliste, met en avant l’histoire d’une île et de ses habitants dans la rudesse que représente une existence tournée vers les fonds marins. Au fil des témoignages et des plongées, Koh Hee-young mesure le temps qui passe sur les corps et dans les profondeurs. Legend Of The Waterflowers restera à la fois le témoin de ces « femmes-sirènes » mais aussi d’un écosystème, tous deux en voie de disparition.

Née sur l’île de Jeju, Koh Hee-young est productrice et réalisatrice de documentaires. Elle a d’ailleurs fondé sa société de production, « Soom : Be ». Breathing Underwater, son premier long-métrage, a été remarqué dans de nombreux festivals. Legend Of The Waterflowers est son quatrième film.

Legend Of The Waterflowers sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 1er novembre à 12h00 et le lundi 06 novembre à 18h15.

 Next Door (2022) de Yeom Ji-ho – Première Française – 1h33

Chan‑woo aspire à devenir policier, mais il échoue tous les ans au concours d’entrée de l’école. Un soir de révisions, il accepte de prendre quelques verres avec des amis pour se changer les idées. Le lendemain, le trentenaire se réveille dans l’appartement de sa voisine, un cadavre ensanglanté au pied du lit. Chan‑woo ne se souvient de rien. Que s’est-il passé ? Comment va‑t‑il s’en sortir ?

Next Door est une série B délirante qui, en jouant la carte de l’humour noir et en détournant les codes du genre avec brio, revigore le film noir et le huis clos. Yeom Ji‑ho réalise un thriller original dans lequel il parvient à parfaitement doser la comédie et l’horreur avec une redoutable efficacité. Le réalisateur prend d’ailleurs un malin plaisir à multiplier les rebondissements et à placer ses personnages dans des circonstances improbables et devant faire face à des choix incongrus, juste pour les mettre à l’épreuve de « la farce ». Sans le moindre temps mort, Next Door est un film jubilatoire qui, dès les premières minutes, saisi le spectateur pour ne plus le lâcher jusqu’à la fin. A l’affiche du film, on retrouve les comédiens Ryu Jun-yeol, Yoo Hae-jin et Choi Moo-sung.

Né en 1989, Yeom Ji-ho est diplômé de l’école du film de la Korea National University of Arts. Après avoir réalisé les courts-métrages Equalizer (2015) et Wait There (2016), Next Door est son premier long-métrage.

Next Door sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 01 novembre à 11h45 et le vendredi 03 novembre à 21h20.

The Night Owl (2022) de Ahn Tae-jin – Première Française – 1h58

Kyung‑soo, talentueux acupuncteur malvoyant, fait ses preuves et entre à la cour royale. Quand le prince héritier revient au palais après des années de captivité, des conspirations se mettent en place autour de la succession du roi Injo. Kyung‑soo devient alors le témoin involontaire des rivalités pour monter sur le trône.

Inspiré de la mort énigmatique du prince Sohyeon en 1645, sur fond de mystère historique, The Night Owl est un excellent thriller en costume. Dans cette fascinante reconstitution de la grande Histoire, Ahn Tae‑jin fait le choix de privilégier l’intime à l’épique. Le réalisateur crée une atmosphère oppressante pour laquelle il utilise avec intelligence le handicap du personnage principal. Ce dernier joue en effet de la particularité du personnage et de ses sens dans la mise en scène elle-même. Sur le fond comme sur la forme, aussi exigeant qu’inspiré, The Night Owl est un film captivant à l’affiche duquel on retrouve les comédiens Ryu Jun-yeol (A Taxi Driver ; Petite Forêt ; Believer ; Alienoid…), Yoo Hae-jin (A Taxi Driver ; Mal.mo.e : The Secret Mission ; Honeysweet…) ou encore Choi Moo-sung.

 Ahn Tae-jin a commencé sa carrière dans le cinéma au milieu des années 2000 en tant qu’assistant-réalisateur, notamment sur le film Le Roi et le Clown de Lee Joon-ik (2005). The Night Owl est son premier long-métrage.

The Night Owl sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 1er novembre à 14h15 et le vendredi 03 novembre à 17h20.

Peafowl (2022) de Byun Sung-bin – Première Française – 1h54

Myung est une danseuse de waacking courant les concours, en quête de l’argent qui lui manque pour finaliser sa transition. Mais son père, qu’elle n’avait pas vu depuis des années, décède subitement. Elle se rend à ses funérailles dans son village natal et affronte une famille conservatrice qui ne tolère pas la présence de cette femme transgenre. Quand un ami lui demande de participer à la cérémonie qui conclut les obsèques afin qu’elle touche l’héritage, elle décide de rester.

Véritable star du waacking dans la vie, l’actrice Hae-jun a déjà joué dans le précédent court-métrage du réalisateur Byun Sung-bin, God’s Daughter Dances. Très photogénique, son charisme et sa grâce envoûtent littéralement le spectateur qui ne peut que s’attacher au personnage, fragile et fort à la fois, de Myung, qui, à elle seule, symbolise le combat de la société coréenne contre les préjugés et le conservatisme réactionnaire. Sur le schéma classique au cinéma du « retour chez soi », avec son

discours politique contemporain, Peafowl demeure un film aussi singulier que nécessaire.

Né en 1991, avec Peafowl, Byun Sung-bin signe son premier long-métrage. Les thématiques LGBT développées dans le film sont proches de celles de son court-métrage God’s Daughter Dances, récompensé au Seoul International Pride Film Festival et au FFCP en 2020. Avant celui-ci, le réalisateur a réalisé Hands and Wings, The Chicken of Wuzuh et Horn.

Peafowl sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 1er novembre à 14h30 et le vendredi 03 novembre à 12h15.

Rebound (2021) de Chang Hang-jun – Première Française – 2h02

Ancienne promesse du basket, Yang-hyun est embauché pour coacher l’équipe du lycée Jungang de Busan, qui a connu son heure de gloire mais n’obtient plus aucun résultat. Il réunit des joueurs rejetés par les autres équipes, du plus maladroit (mais très motivé) au plus doué et les entraîne dans un seul but : concourir au championnat national et tenter de ne pas passer pour des losers.

Film de sport avec ses passages obligés et ses codes auxquels il ne déroge pas, inspiré d’une histoire vraie, Rebound est un authentique feel-good movie. Basé sur l’incroyable histoire, survenue en 2012, de l’équipe de basket du lycée Jungang de Busan, le film de Chang Hang-jun fait la part belle à ses personnages au fort capital sympathie. Drôle et enjoué, Rebound ne laisse pas pour autant l’émotion de côté. La mise en scène énergique et audacieuse du réalisateur fait de Rebound, un film bien plus singulier et original qu’on ne l’attendait. A l’affiche du film on retrouve les comédiens Ahn Jae-hong (Seule sur la plage la nuit ; Microhabitat…), Lee Shin-young, Jeong Jin-woon et Jung Gun-joo.

Né en 1969, Chang Hang-jun est diplômé du Seoul Institute of Arts et est également acteur et scénariste. Après Break Out (2002), Spring Breeze (2003) et Forgotten (2017), Rebound est son quatrième long-métrage.

Rebound sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le samedi 04 novembre à 12h00 et le lundi 06 novembre à 14h30.

The Ripple (2022) de Lim Seung-hyun – Première Européenne – 1h40

Dans son village de campagne, Ye-bun sonde chaque jour la rivière avec un détecteur de métaux. Voilà un an que sa petite-fille Su-jeong a perdu la vie dans un accident de rafting, mais le corps de l’adolescente reste introuvable. La grand-mère cherche inlassablement un indice qui l’aiderait à comprendre ce qui s’est passé.

Alors qu’Homeless, son premier film, allait à toute allure, avec The Ripple et l’histoire de cette grand-mère qui fait tout pour élucider le mystère qui entoure la disparition tragique de sa petite-fille, le réalisateur Lim Seung-hyun prend son temps et réalise un drame profondément humain qui laisse le mystère planer et les personnages vivre au mieux avec. La mise en scène et la splendide photographie participent pleinement à l’atmosphère et au rythme du film. Le parcours de cette grand-mère dévastée qui refuse de perdre espoir et ne baisse jamais les bras, suscite une rare émotion chez le spectateur. On retrouve à l’affiche de The Ripple, les formidables comédiennes Kim Ja-yeong et Hong Ye-seo.

Né en 1987 à Séoul, Lim Seung-hyun a étudié le cinéma à l’école du film de l’université Dankook. Homeless, son premier long-métrage, a fait partie de la sélection « Paysage » du FFCP en 2021. The Ripple est son deuxième film.

The Ripple sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le samedi 04 novembre à 20h30 et le lundi 06 novembre à 17h30.

Swallow (2022) de Leesong Hee-il – Première Française – 2h18

Ho-yeon apprend que sa mère, Eun-sook, écrivaine en pleine séparation, a disparu. Pour percer ce mystère, il se plonge dans son dernier livre, « Jebi », dans lequel elle relate son passé d’étudiante militante pro-démocratie dans les années 80, sous le régime militaire de Chun Doo-hwan. Cette femme, finalement, Ho-yeon ne la connaît pas.

Avec l’histoire de cette écrivaine, ancienne militante pour la démocratie, le réalisateur Leesong Hee-il réalise un film au romanesque époustouflant. La lutte étudiante au début des années 80 a rarement été abordé dans le cinéma coréen sous cet angle romantique. L’indéfectible lien qui unit ces adolescents qui n’ont pas peur d’y laisser leur vie est tout simplement bouleversant. Tout en déconstruisant les tabous familiaux et en développant brillamment les thématiques de la culpabilité et du trauma, Swallow est une ode à la jeunesse. Profondément humain, Swallow est une œuvre universelle et contemporaine. En 2022, le London’s Raindance Film Festival lui a attribué le prix du Meilleur long-métrage international, récompensant les intenses émotions qu’il dégage et son parfum de classique instantané. On retrouve à l’affiche de Swallow les comédiens Yoon Park et Woo Ji-hyeon, ainsi que la comédienne Jang Hee-ryung.

Figure du cinéma indépendant coréen depuis son premier long-métrage, No Regret (2006), Leesong Hee-il a écrit et réalisé entre autres, Break Away et Night Flight, respectivement sélectionnés au Festival du film coréen à Paris en 2010 et 2014. Après neuf années d’absence, le cinéaste revient avec Swallow, son cinquième long-métrage.

Swallow sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le jeudi 02 novembre à 14h00 et le samedi 04 novembre à 11h45.

Unidentified (2022) de Jude Chun – Première Française – 1h20

En 1993, d’immenses ovnis en forme de sphères sont arrivés de l’espace et se sont positionnés au-dessus des grandes villes du monde entier, Séoul, Paris, Istanbul, Rio… Les êtres humains ont alors cru que la fin du monde était proche. Mais vingt-neuf ans plus tard, les sphères sont toujours là, flottant silencieusement dans le ciel, et la vie continue.

Extraterrestres, ovnis, la science-fiction fait appel à tout un imaginaire. Si Unidentified répond parfaitement aux codes du genre et à nos attentes, celui-ci nous emmène dans une direction inattendue. Film à petit budget mais très ambitieux, avec ces hommes et leurs doutes, Unidentified nous invite à une réflexion sociétale et philosophique sur le monde et l’humanité. La mise en scène de Jude Chun fait naître des sentiments inattendus chez le spectateur. Premier film fascinant, Unidentified nous transporte. On retrouve à l’affiche du film les comédiens Jang Sun, Kim Hyo-in et Jeon Ho-hyun.

Réalisateur coréano-canadien, Jude Chun travaille actuellement à Séoul en Corée. Unidentified est son premier long-métrage.

Unidentified sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le dimanche 05 novembre à 21h05 et le lundi 06 novembre à 12h15.

Allant du blockbuster au film d’auteur indépendant, la sélection très alléchante de cette dix-huitième édition du Festival du Film Coréen à Paris met une fois encore à l’honneur un cinéma à l’exception culturelle singulière. Par sa diversité, son éclectisme et sa richesse, cette nouvelle édition s’annonce déjà exceptionnelle. N’hésitez plus! Venez découvrir le meilleur du cinéma coréen d’aujourd’hui et de demain !

Afin de ne rien manquer de cet évènement, rendez-vous au Publicis Cinémas du 31 octobre au 07 novembre 2023.

Steve Le Nedelec