39ème Festival du Cinéma Américain – Deauville 2013 – Bilan (I)

Aff deauville

Le Grand Prix du 39ème Festival du Cinéma Américain a été décerné par le jury, présidé cette année par Vincent Lindon, à Night Moves de Kelly Reichardt.

Une fois de plus, le Festival du Cinéma Américain, qui cette année fêtait ses 39 ans, contribue à la promotion et à la diffusion des films américains avec une programmation couvrant le large éventail d’une production riche et variée. Des films de studios (avec ses avant-premières et ses stars) aux films indépendants (la compétition), des classiques aux ovnis, de la fiction au documentaire en passant par les séries. Diverses et variées, les oeuvres présentées cette année traitent de tous les sujets. Avec des films qui résonnent comme des gifles afin de tenir notre esprit en éveil permanent sur le monde, la volonté et l’ambition du Festival ne sont autres que celles de faire découvrir et réfléchir. Beaucoup d’œuvres traitent de l’intime mais parlent de l’universel. Des aventures humaines fortes qui bouleversent ou dérangent.

Retour sur cette 39ème édition :

Que serait le cinéma Américain sans son lot de stars, de paillettes et de glamour ? De la Cérémonie d’ Ouverture avec la présence de Michael Douglas et de Steven Soderbergh venu présenter Ma vie avec Liberace (Behind the Candelabra) à la Cérémonie de Clôture avec Bong Joon-ho et Tilda Swinton présents pour l’extraordinaire film de science-fiction Snowpiercer, les stars ont, cette année encore, répondu présent à l’appel tout au long du Festival.

Faisant partie d’un plan marketing bien huilé, tout comme au Festival de Venise qui se déroule sur la même période, les avant-premières des grosses productions et autres blockbusters annoncés se succèdent et les Stars font un passage afin de promouvoir leurs films quelques jours ou semaines avant leurs sorties en salle. Dans la « vitrine » de Deauville, on a pu voir cette année Cate Blanchett venu présenter Blue Jasmine, le nouvel opus de Woody Allen; Nicolas Cage pour Joe de David Gordon Green et Suspect (The Frozen Ground), premier long métrage de Scott Walker; John Travolta pour Killing Season de Mark Steven Johnson; Forest Whitaker pour Le Majordome de Lee Daniels; Jamie Foxx, Channing Tatum et Roland Emmerich pour White House Down de Roland Emmerich…

Cate Blanchett Woody Allen A Baldwin

Les Avant-Premières de Lovelace de Rob Epstein & Jeffrey Friedman avec Amanda Seyfried; Marfa Girl de Larry Clark (en sa présence); The Necessary Death of Charlie Countryman, premier long métrage du Suédois Fredrik Bond avec Shia LaBeouf, Evan Rachel Wood et Mads Mikkelsen; No Pain No Gain de Michael Bay avec Mark Wahlberg et Dwayne Johnson; Parkland, premier long métrage de Peter Landesman; Planes, la nouvelle production des Studios Disney réalisée par Klay Hall; Sunlight Jr. de Laurie Collyer avec Naomi Watts et Matt Dillon; Upstream Color de Shane Carruth; Very Good Girls, premier long métrage de la scénariste Naomi Foner avec Dakota Fanning et Elizabeth Olsen; The Wait de M. Blash avec Chloë Sevigny et Jena Malone et enfin Wrong Cops de Quentin Dupieux avec Mark Burnham et Eric Judor ont également été projetées aux spectateurs cette année.

Le Festival a prolongé le plaisir en célébrant six grands noms du cinéma américain qui contribuent ou ont contribué à ses mythes et légendes à travers le monde entier. La célébration de ses talents prend la forme de « soirées hommages » accompagnées de la rediffusion de certaines de leurs œuvres programmées dans la section « Les Nuits Américaines » qui offre aux festivaliers la possibilité de découvrir ou de redécouvrir en salle les classiques du patrimoine du cinéma américain, et ce, 24h/24. En effet, il est important de noter qu’avec la section « Les Nuits Américaines », le Festival du Cinéma Américain de Deauville reste le seul festival de cinéma au monde à proposer des séances 24h/24 pendant dix jours. Faire découvrir, partager, transmettre.

Les personnalités à l’honneur cette année :

Danny Kaye (1913-1987) – comédien, artiste de music-hall, philanthrope et touche-à-tout de génie. Films programmés : La Vie secrète de Walter Mitty (1947) de Norman Z. McLeod; Sur la Riviera (1951) de Walter Lang; Noël Blanc (1954) de Michael Curtiz.

Danny Kaye, la vie secrète...

Cate Blanchett – comédienne. Films programmés : Elizabeth (1998) de Shekhar Kapur; « Veronica Guerin » (2003) de Joël Schumacher; Aviator (2004) de Martin Scorsese; Babel (2006) de Alejandro Gonzales Iñarritu; I’m Not There  (2007) de Todd Haynes; Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal (2008) de Steven Spielberg; L’Etrange Histoire de Benjamin Button (2008) de David Fincher.

Cate Blanchett

Nicolas Cage – comédien, réalisateur et producteur. Films programmés : Sailor & Lula (1990) de David Lynch; Leaving Las Vegas (1995) de Mike Figgis; Volte/Face (1997) de John Woo; A Tombeau Ouvert (1999) de Martin Scorsese; Adaptation (2002) de Spike Jonze; Lord Of War (2005) de Andrew Niccol; Bad Lieutenant-Escale à la Nouvelle-Orléans  (2009) de Werner Herzog.

Nicolas Cage Volte Face

Larry Clark – réalisateur, scénariste et photographe. Films programmés : Kids (1995); Another Day in Paradise (1998); Bully (2001); Ken Park (2002);  Wassup Rockers (2005).

Larry Clark

Gale Anne Hurd – productrice. Films programmés : Terminator  (1984) de James Cameron; Armageddon (1998) de Michael Bay.

Terminator

John Travolta – comédien. Films programmés : La Fièvre du Samedi Soir (1977) de John Badham; Blow Out (1981) de Brian De Palma; Pulp Fiction (1994) de Quentin Tarantino; Get Shorty (1995) de Barry Sonnenfeld;  Volte/Face (1997) de John Woo; Primary Colors (1998) de Mike Nichols; Hairspray  (2007) de Adam Shankman.

John Travolta

La Carte Blanche donnée cette année à Justice, groupe de musique électronique français, nous a permis de revoir en salle les films suivants :  L’Evadé d’Alcatraz (1979) de Don Siegel, La Folle Journée de Ferris Bueller (1986) de John Hughes; Be Bad ! (2009) de Miguel Arteta.

Témoin du temps, d’une époque, de l’Histoire, le documentaire avait encore sa place au Festival lors de cette édition avec la section « Les Docs de l’Oncle Sam ». Des tensions Israëlo-palestiniennes aux inégalités salariales menaçant l’économie et la démocratie en passant par les archives de l’air Nixon, les coulisses du plus grand festival de cinéma au monde ou encore les voix de l’ombre aux performances d’exception qui ont contribué à façonner la musique du vingtième siècle, les cinq documentaires présentés nous permettent de mieux connaître et appréhender la société américaine.

Les documentaires présentés :

Dancing in Jaffa de Hilla Medalia; Inequality For All de Jacob Kornbluth; Our Nixon de Penny Lane; Seduced and Abandoned de James Toback; Twenty Feet From Stardom de Morgan Neville.

Steve Le Nedelec