Paysage 2/2 – FFCP 2025

Comme chaque année, la section Paysage propose un riche et passionnant panorama du meilleur du cinéma coréen d’aujourd’hui. Cette année, la section Paysage comprend 9 longs-métrages :

Section « Paysage » : Partie 2/2

Home Behind Bars de Cha Jeong-yoon – Première internationale – (2025, 2h03)

Tae-jeo est une gardienne pénitentiaire rigoureuse qui jamais ne cède aux caprices des reprises de justice. Pourtant, poussée par sa collègue bienveillante, elle se rend aux obsèques de la mère de la détenue 432, interdite de sortie. Sur place, elle fait la connaissance de Jun-young, la fille de la prisonnière. Cette rencontre va ébranler les convictions les plus profondes de Tae-jeo et la confronter à sa propre solitude.

Dur comme ces sirènes qui stigmatisent une violence du quotidien, Home Behind Bars est une plongée dans le monde carcéral féminin et la solitude orpheline en Corée. Si son sujet est difficile le film de Cha Jeong-yoon n’en pas moins délicat par la sobriété de sa mise-en-scène et l’interprétation remarquable de ces femmes dont les sourires et la force des émotions parviennent à insuffler un vent de fraîcheur dans ces destins brisés. Avec Home Behind Bars, la réalisatrice nous montre que même dans l’univers carcéral, l’humanité est toujours présente.

Née à Bucheon, Cha Jeong-yoon a étudié le cinéma à la Korea National University of Arts. Après avoir réalisé les courts-métrages Nagayo (2016), We Need to Talk About Her (2019) et Finding Little Star (2020), avec Home Behind Bars, la réalisatrice signe son premier long-métrage.

Home Behind Bars sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 29 octobre à 20h50 et le lundi 03 novembre à 12h00.

The Land of Morning Calm de Park Ri-woong – (2024, 1h54)

Yeong-guk, ou « Capitaine », est une figure haute en couleur du port de pêche de Nam-myeon, petite ville côtière coréenne. Ce vétéran droit dans ses bottes va mettre ses principes au placard et aider Yong-su, le jeune pêcheur qui travaille à bord de son bateau, à disparaître. Son retour à la terre ferme s’annonce tumultueux…

Park Ri-woong, réalisateur de The Girl On A Bulldozer est de retour avec un second long-métrage où les tatouages de jeune femme enragée sont remplacés par ceux d’un pêcheur en colère. Le personnage de Yeong-guk est en quête d’une forme de justice sociale qui n’a jamais réellement existé. Dans un monde où le chaos règne, tous les moyens sont bons pour s’en sortir. Le regard tendre et malicieux du cinéaste sur une contrée violente et mystérieuse, fait de The Land of Morning Calm, un voyage lumineux, un Vieil Homme et la Mer coréen dans lequel l’infortuné se trouve en prise avec ses semblables, sa famille et lui-même.

Park Ri-woong a étudié le journalisme avant le cinéma. Il réalise son premier court, Family, en 2005, avant de travailler à différents postes sur des tournages. Son premier long-métrage, The Girl On A Bulldozer, a été présenté au FFCP en 2022. The Land of Morning Calm est son deuxième long-métrage.

The Land of Morning Calm sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris le vendredi 31 octobre à 12h00 et le mardi 04 novembre à 11h45.

The Square de Kim Bo-sol– Première parisienne – (2024, 1h13)

Gwang-jang, l’immense place au cœur de Pyongyang, est désertique en hiver. Seul Isak Borg y pédale à s’en brûler les poumons. Le diplomate a demandé à prolonger son mandat à l’ambassade de Suède, faisant fi des mises en garde de son interprète, Myeong-jun. Isak s’en moque, il est amoureux. Ses rendez-vous avec Bok-joo sont secrets. Bravant l’interdit, les joues sont roses et leurs yeux brillent, mais les ombres, en Corée du Nord, sont denses. Et de toutes parts les entourent…

Long-métrage d’animation, The Square est avant tout un grand film romanesque teinté d’espionnage au cœur de la Corée du Nord. Primé au Festival International du film d’animation d’Annecy, du fait que son action se déroule à Pyongyang, le film de Kim Bo-sol et de sa directrice artistique Oh Yu-jin, relève déjà du prodige. Sobre et réaliste, la ville est le jeu de trames de film noir d’espionnage et de romance impossible. L’esthétique vient sublimer la solitude et la peur, mais aussi magnifier l’amitié et l’amour de ces personnages que tout sépare. Kim Bo-sol nous offre un premier long-métrage magnifique qui fera date dans l’histoire du cinéma d’animation.

Kim Bo-sol a étudié la réalisation à l’université Hongik, avant de sortir diplômé en animation de la Korean Academy of Film Arts (KAFA). Après avoir signé les courts-métrages Home et Unique Time, The Square est son premier long-métrage.

The Square sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris, avec la présence exceptionnelle du réalisateur Kim Bo-sol, le samedi 1er novembre à 17h40 et le lundi 03 novembre à 18h30.

Summer’s Camera de Divine Sung – Première française – (2025, 1h23)

Depuis la mort de son père, Summer ne prend plus de photos. Il lui avait offert son vieil appareil argentique, avec une pellicule entamée quand lui- même était lycéen. Lorsqu’elle tombe amoureuse, Summer retrouve le goût de la photographie. Mais en développant la vieille pellicule, l’adolescente fait une découverte inattendue sur son père. Elle décide de retourner sur les traces de son passé…

Dès ses premiers plans, Summer’s Camera impose une profonde émotion. Les choix esthétiques de la réalisatrice insufflent au film une poésie inattendue. Riche de réflexions, de couleurs et de sentiments, ce premier film a la faculté rare de nourrir et d’apaiser le spectateur. Photographier, aimer, et se souvenir de ceux qui nous ont quittés, Summer’s Camera interroge aussi bien notre place dans notre époque ou notre rapport à l’autre, qu’il nous donne des pistes pour trouver dans l’absence des personnes que l’on a aimées, une nouvelle force de vivre.

Divine Sung est diplômée en réalisation de la Korea National University of Arts. Elle a notamment signé les courts-métrages True Story (2019) et My Boyfriend and our Yesterday (2022). Summer’s Camera est son premier long-métrage.

Summer’s Camera sera présenté au Festival du Film Coréen à Paris, avec la présence exceptionnelle de la réalisatrice Divine Sung, le jeudi 30 octobre à 17h25 et le vendredi 31 octobre à 21h00.

Allant du blockbuster au film d’auteur indépendant, la sélection très alléchante de cette 20ème édition du Festival du Film Coréen à Paris met une fois encore à l’honneur un cinéma à l’exception culturelle singulière. Par sa diversité, son éclectisme et sa richesse, cette nouvelle édition anniversaire s’annonce déjà exceptionnelle. N’hésitez plus! Venez découvrir le meilleur du cinéma coréen d’hier, d’aujourd’hui et de demain !

Afin de ne rien manquer de cet évènement, rendez-vous au Publicis Cinémas du 28 octobre au 04 novembre 2025.

Steve Le Nedelec